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les espèces inférieures, mais il s’accroît dans les supérieures.

Il y a donc toujours compensation ; et il en est de la vie comme de tous les autres éléments primitifs des choses.


Rien, en fait d’éléments primitifs, ne se perd, ni ne peut se perdre.

Et il y a bien plus ; c’est que notre esprit est dans une égale impuissance de comprendre l’annihilation ou la création de quoi que ce soit, sans une intervention supérieure, sans un miracle exprès.

Les combinaisons varient, les rapports changent, les mouvements s’accélèrent ou se retardent, les molécules des corps s’unissent ou se désunissent, et toutes les choses de ce monde sont dans un flux perpétuel de modifications successives ; mais les principes mêmes des choses, les éléments primitifs et constitutifs, sont immuables, et le seront éternellement, tant que celui, qui en a pesé la quantité précise pour le globe déterminé qu’il avait en vue, jugera à propos de maintenir et de conserver ce globe.