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plus que de femelles, et on verra dans la suite qu’il en est de même de toutes les espèces d’animaux sur lesquelles on a pu faire cette observation[1] ».

« Il paraît presque certain, dit-il ailleurs, que le nombre des mâles, qui est déjà plus grand que celui des femelles dans les espèces pures, est encore bien plus grand dans les espèces mixtes[2]. »

On remarquera ces mots : il paraît presque certain. Buffon ne cite, en effet, à l’appui de cette seconde assertion que quatre faits.

L’union du bouc et de la brebis lui donna, en 1751, neuf mulets, sept mâles et deux femelles. Cette même union du bouc et de la brebis

  1. T. I, p. 464. — « Le tableau, que nous avons dressé, offre le résumé du mouvement de la population en France pour chacune des trente-deux années comprises de 1817 jusqu’à 1848. Pendant ces trente-deux ans, il est né en France 15,947,668 garçons et 15,020,756 filles. Le rapport du premier nombre au second est à peu près égal à 17/16. Ainsi les naissances moyennes annuelles des garçons excèdent d’un seizième celles des filles. » Annuaire du Bureau des longit., an. 1850.
  2. T. IV, p. 199.