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y a un caractère profond, lequel constitue l’unité, l’identité, la réalité de l’espèce, savoir, la fécondité continue, et ce caractère ne varie point : il est immuable.

Ainsi donc, toujours données par l’espèce, et ne sortant jamais de l’espèce, les races ne l’altèrent point, ne la dénaturent point, et ce qui, mal compris, a fait dire que les espèces varient, étant mieux compris, nous fait voir qu’elles varient en effet, mais qu’elles ne varient toutefois qu’entre certaines limites infranchissables et fixes.

Les races sont la limite extrême de la variation des espèces.

§ 3.De la proportion des sexes dans les naissances.

Je profite de l’occasion que m’offre ce chapitre pour indiquer le résultat de quelques observations que j’ai recueillies dans ces derniers temps, et qui touchent de fort près au sujet que je viens de traiter.

« Dans l’espèce de l’homme, dit Buffon, il naît environ un seizième d’enfants mâles de