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§ 2.De la part égale du mâle et de la femelle dans la formation du nouvel être et de la préexistence des germes.

L’hypothèse, très-commode, mais très-absurde, des générations spontanées étant écartée, se présente tout entier l’impénétrable problème de la formation des êtres. Comment se produit, comment se forme chaque nouvel individu, chaque nouvel être ? Pour se tirer de la difficulté, qui n’est pas petite, quelques esprits très-supérieurs, des philosophes tels que Malebranche et Leibnitz, des naturalistes tels que Swammerdam, Redi, Malpighi, ont imaginé de dire que le nouvel être ne se forme pas, qu’il était tout formé ; et de là le fameux système de la préexistence des germes.

« On demande, disait Buffon, comment un être produit son semblable, et l’on répond : c’est qu’il était tout produit. Peut-on recevoir cette solution[1] ? »

Bonnet, ce partisan si décidé de la préexis-

  1. T. I, p. 440.