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demoiselle. — Théotime : Je l’ai vu, Théodore ; ce fait est constant. — Théodore : Et moi, Théotime, je vis l’autre jour une taupe qui se transforma en merle… Comment voulez-vous qu’un animal se transforme en un autre ?… — Théotime : Je vous entends, Théodore ; le formica-leo ne se transforme point : il se dépouille seulement de ses habits et de ses armes…[1]. »

La prétendue transformation, la métamorphose, n’est donc qu’un dépouillement. Le papillon se dépouille de la chrysalide, la chrysalide se dépouille du ver, le ver de l’œuf, l’œuf, le germe actuel, du germe dans lequel il était contenu, et toujours ainsi, de germe en germe, jusqu’au premier. « Dieu, dit Malebranche, a formé dans une seule mouche toutes celles qui en devaient sortir[2]. »


Je ne veux rien omettre ici de tout ce qui peut être compté en faveur du système de la préexistence des germes. J’ajoute donc qu’il a

  1. Entretiens sur la métaphysique, xie entretien.
  2. Ibid., xe entretien.