force en évidence dans le polype. Un polype peut être coupé par morceaux : chaque morceau coupé reproduit un nouveau polype.
Les expériences de Bonnet sur les naïdes nous offrent, en un certain sens, quelque chose de plus étonnant encore ; car la naïde est un animal d’une structure beaucoup plus compliquée que le polype : c’est un annélide, un ver à sang rouge. Le tissu du polype est tout homogène. Les naïdes, au contraire, ont des organes très-distincts : un système nerveux tout aussi marqué que celui des insectes, un double système de vaisseaux sanguins, des organes propres de digestion, etc., etc.
Eh bien, on peut couper une naïde par morceaux, et chaque morceau donne une nouvelle naïde. Bonnet est allé jusqu’à couper une naïde en vingt-six morceaux, et il s’est reproduit vingt-six naïdes. Il a coupé la tête à la même naïde jusqu’à douze fois, et cette naïde a reproduit douze fois sa tête[1].
J’ai répété bien souvent, et avec beaucoup de soin, ces curieuses expériences.
- ↑ Observ. sur quelques vers d’eau douce, etc.