Page:Flourens - De la longévité humaine et de la quantité de vie sur le globe (1855).djvu/204

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Voyons, d’un coup d’œil rapide, les trois progrès marqués qui nous ont conduits, d’abord à l’examen attentif des coquilles marines, répandues partout sur la terre sèche, preuve certaine, et partout empreinte, de l’antique séjour des mers sur les terres ; de ce premier point, à la détermination des couches du globe, effet évident de l’action des eaux ; et de la détermination des couches superficielles du globe à celle de ces roches profondes, d’une structure toute différente, qui nous décèlent un tout autre agent, et font passer notre imagination étonnée, du spectacle, déjà si grand, du travail des eaux, au spectacle, plus imposant encore, du travail du feu.

§ 1.Des coquilles fossiles, et de Bernard Palissy.

« Un potier de terre, qui ne savait ni latin ni grec, fut le premier, dit Fontenelle, qui, vers la fin du xvie siècle, osa dire dans Paris, et à la face de tous les docteurs, que les coquilles fossiles étaient de véritables coquilles déposées autrefois par la mer dans les