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lieux où elles se trouvaient alors, que des animaux, et surtout des poissons, avaient donné aux pierres figurées toutes leurs différentes figures ; et il défia hardiment toute l’éeole d’Aristote d’attaquer ses preuves[1]. »

Ce potier de terre, qui défia toute l’école d’Aristote, était Bernard Palissy, « aussi grand physicien que la nature seule en puisse former un[2] ; » et, comme parle un écrivain de son temps, « homme d’un esprit merveilleusement prompt et aigu[3]. »

« Cet homme, dit Venel, qui n’était qu’un simple ouvrier sans lettres, montre dans ses différents ouvrages un génie observateur, accompagné de tant de sagacité et d’une méditation si féconde sur ses observations, une dialectique si peu commune, une imagination si heureuse, un sens si droit, des vues si lumineuses, que les gens les plus formés par l’étude peuvent lui envier le degré de lumière où il est parvenu sans ce secours, et

  1. Histoire de l’Acad. des sciences, année 1720, p. 5.
  2. Expressions de Fontenelle : Ibid., p. 6.
  3. La Croix du Maine : Bibliothèque, etc. 1584.