de sec sur lui[1]… » et, ce qui lui était bien plus cruel, se voyant soupçonné de faire de la fausse monnaie, « qui, dit-il, estoit un mal qui me faisoit seicher sur les pieds, et m’en allois par les rues tout baissé, comme un homme honteux[2],… » on ne peut le lire sans trouble ; il réussit enfin, et c’est alors qu’il fait entendre ces belles paroles :
« Quand je me fus reposé un peu de temps avec regrets de ce que nul n’avoit pitié de moy, je dis à mon âme : Qu’est-ce qui te triste, puisque tu as trouvé ce que lu cherchois ? Travaille à présent[3]… »
Sa mort fut admirable comme sa vie. Persécuté comme partisan de la religion réformée, et enfermé à la Bastille, à l’âge de quatre-vingt-dix ans, il y mourut. Le roi Henri III, qui l’avait longtemps protégé et qui l’aimait, étant allé le voir, lui dit : « Mon bon homme, si vous ne vous accommodez sur le fait de la religion, je suis contraint de vous laisser entre les mains