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Buffon, plus réservé du moins, parce qu’il vient après, il voit les périodes de plus en plus reculées de l’histoire ancienne, sans y marquer des dates, que des hypothèses seules auraient données ; il ne marque qu’une seule date, que les faits lui donnent, la date du dernier déluge.

« Dans la partie de l’histoire de la terre que j’appelle histoire ancienne de notre globe, je n’avais, dit-il, pour me conduire, que des monuments antiques très-défigurés par le temps, et c’est beaucoup qu’ils portent encore des caractères assez précis pour que nous puissions démêler des causes et des successions déterminées, quoique, en découvrant ainsi des périodes, nous ne puissions en calculer la longueur. Nous avons heureusement bien plus de secours dans l’histoire moderne de notre planète, je veux dire dans celle de la période de son existence où nous sommes encore[1]. »

Il ajoute : « Depuis la révolution qui sépare les deux parties de cette histoire, c’est-à-dire

  1. Lettres physiques et morales sur l’histoire de la terre et de l’homme, etc., t. V, iie partie, p. 489.