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Sa sobriété est devenue célèbre. Elle était presque excessive. Douze onces d’aliments solides et quatorze onces de vin par jour furent, pendant plus d’un demi-siècle, toute sa nourriture ; ce qui lui réussit si bien, que, de tout ce demi-siècle, il ne fut jamais malade : « J’ai toujours été sain, dit-il, depuis que j’ai été sobre. »

« Je me suis encore fort bien trouvé, ajoute-t-il, de ne point me livrer au chagrin, en chassant de mon esprit tout ce qui pouvait m’en causer… Si quelquefois je n’ai été ni assez philosophe ni assez prévoyant pour ne me pas trouver dans quelqu’une des situations que je voulais éviter, le régime de l’alimentation, qui est celui dont l’influence est la plus directe, m’a garanti des suites fâcheuses de ces petites irrégularités. »

Je trouve, dans Cardan, une remarque sur Cornaro qui n’est pas juste.

« Il semble, dit Cardan, que Cornaro ait voulu nous ôter la connaissance parfaite de son régime et se contenter de nous apprendre qu’il en avait trouvé un merveilleux, puis-