Page:Flourens - De la longévité humaine et de la quantité de vie sur le globe (1855).djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 22 —

qu’il ne nous a point marqué s’il prenait cette quantité en une ou deux fois par jour, ni même s’il changeait d’aliments, et qu’il a parlé sur ce sujet d’une manière plus obscure encore qu’Hippocrate. »

Rien de cela n’est fondé. Cornaro ne nous a rien caché. Cardan voit du merveilleux partout. Cornaro est si enchanté de son régime qu’il y revient presque à chaque page de son livre, et nous en dit tout.

Il nous dit, d’abord, qu’il prenait cette quantité en deux fois et même en quatre : « Et toi, mère de tous les humains, Nature, qui aimes si fort la conservation de notre être que tu donnes au vieillard la facilité de vivre avec peu de nourriture, et lui fais comprendre que si, dans la vigueur de son âge, il faisait par jour deux repas, il doit les partager en quatre, afin que son estomac ait moins de peine à digérer, je ne puis trop admirer la sagesse et ta prévoyance ! Je suis tes conseils et m’en trouve bien. »

Il nous dit ensuite qu’il changeait d’aliments. « Voici de quoi je me nourris : je mange