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IV.

CONCLUSION DE CE CHAPITRE.

Nous venons de jeter un coup d’œil rapide sur un grand spectacle.

La vie n’a pas toujours été sur ce globe.

Pour qu’elle pût s’y établir, il a fallu que la température en fût assez refroidie, que la surface en fût consolidée, que l’air s’y fût dégagé des eaux, que toutes les matières solides, liquides, gazeuses, y eussent pris chacune leur état propre[1] ; et quand toutes ces choses ont été amenées à ce point voulu, la même main, qui les y avait conduites, a créé la vie et l’a répandue sur la terre.

Pour que les animaux pussent exister, il leur fallait une certaine température ; pour qu’ils pussent se nourrir, il leur fallait un certain ensemble de substances végétales et animales ;

  1. Car, dans l’état d’incandescence, tout était fluide, et tout était mêlé.