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mier publiée, après qu’il l’eut puisée dans ces deux excellentes sources Fabrice d’Acquapendente et Paul Sarpi, tous deux professeurs à Padoue, qui en avaient fait tant d’expériences sur toutes sortes d’animaux. »

Cette phrase, jetée en passant, et qui n’a pas une grande importance, surtout sous la plume d’un professeur de Padoue, comme l’était alors Ramazzini, m’a porté à faire quelques recherches nouvelles qui m’ont enfin permis de restituer à chacun, à Fabrice d’Acquapendente, à Harvey, à notre Français Jean Pecquet, etc., ce qui lui appartient dans la grande découverte de la circulation du sang et du chyle[1].

Je reviens à Cornaro. Une question, que son livre soulève plus naturellement, est celle de la durée de la vie humaine. Et, d’abord, y a-t-il un moyen de prolonger cette vie ? De la prolonger, c’est-à-dire de la faire aller aussi loin que le comporte la constitution de l’homme : oui, sans doute, il y en a un, et même il est

  1. Voyez mon Histoire de la découverte de la circulation du sang. Paris, 1854.