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DU LIVRE
ne voit pas la limite de cette variabilité ; et c’est précisément ce qu’il fallait voir.
Enfin l’auteur se sert partout d’un langage figuré dont il ne se rend pas compte et qui le trompe, comme il a trompé tous ceux qui s’en sont servis.
Là est le vice radical du livre.
On personnifiait la nature ; on lui prêtait des intentions, des inclinations, des vues ; on lui prêtait des horreurs (l’horreur du vide) ; on lui prêtait des jeux (les jeux de la nature). Les monstruosités étaient les erreurs de la nature.
Le xviiie siècle fit mieux. À la place de Dieu il mit la nature. Buffon disait à Hérault de Séchelles : « J’ai toujours nommé le Créateur, mais il n’y a qu’à ôter ce mot et mettre à la place la puissance de la nature[1]. »
- ↑ Voyage à Montbard.