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DU LIVRE

« trouve parmi les fossiles, modifications qui auraient été produites par les circonstances locales et le changement de climat, et portées à cette extrême différence par la longue succession des années ? »

« Cette objection, dit M. Cuvier, doit surtout paraître forte aux naturalistes qui croient à la possibilité indéfinie de l’altération des formes dans les corps organisés, et qui pensent qu’avec des siècles et des habitudes, toutes les espèces pourraient se changer les unes dans les autres ou résulter d’une seule d’entre elles. »

Cela était dit alors pour M. de Lamarck, et le serait aujourd’hui pour M. Darwin. Il ne prend pas ces naturalistes au sérieux.

« Quant à ceux, continue-t-il, qui reconnaissent que les variétés sont restreintes dans certaines limites fixes, il faut, pour leur répondre, examiner jusqu’où s’étendent ces limites : recherche curieuse,