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Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/82

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SPÉCIFICATION DES ÊTRES.

fond mystère de la nature. Elle est si cachée qu’elle existe malgré toutes les dissemblances, et peut ne pas exister malgré toutes les ressemblances.

Je rappellerai les exemples que j’ai déjà cités : l’âne et le cheval sont semblables, ils sont parents, mais comme genre seulement ; le chien et le renard sont semblables, ils ne sont pas parents même comme genre ; le lévrier et le barbet sont dissemblables, ils sont parents comme espèce.

Nous avons trouvé le caractère extérieur qui trahit, qui accuse la parenté, savoir la fécondité. Continue, elle nous révèle l’espèce ; bornée, elle nous révèle le genre.

Enfin nous avons étudié les lois de la fécondité.

Nous avons traité toutes ces questions dans leurs rapports avec les êtres vulgaires. Il nous reste à les examiner relativement à une espèce privilégiée, supérieure à toutes, en dehors de toutes, relativement à l’espèce humaine.

Dans cette leçon, je prouverai : 1o l’exclusivité de l’espèce humaine ; 2o son unité ; 3o l’égalité de toutes les races humaines entre elles.

1o Exclusivité de l’espèce humaine.