Page:Fludd - Traité d'astrologie générale, trad Piobb, 1907.djvu/45

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par les appâs de la chair et du monde ; avec la chair, il reçoit parfois, par influx céleste, les passions mauvaises en même temps que les bonnes, tandis que parfois, à vrai dire, la Mens se trouve absolument vide ou travaille fort peu.

D’où il résulte que des méchants peuvent produire de bons effets malgré leur nature, devenir riches et être heureux dans la guerre ou dans d’autres entreprises, avec ou sans l’assistance de la Mens. Si, d’autre part, le Spiritus, mobile par essence, adhère à l’Âme Sensitive, il est tantôt bon et vertueux, indifférent à la chair et au monde, et tantôt mauvais et enclin à tous les vices. D’où il s’ensuit que certains hommes, dont le Spiritus est charnellement affecté et désobéit à la Mens, sont portés vers le crime et le vol, et, qui plus est, se trouvent plus disposés à perpétrer leurs forfaits en un temps qu’en un autre, — par exemple si les Astres de la Nature de Mars sont très puissants dans le Ciel, ils inciteront au crime un voleur martien, plus ou moins, selon leur aspect avec les autres Astres et leur position dans le Ciel, surtout si les autres significateurs célestes l’emportent dans leur accord avec le Seigneur de la Maison VII dans l’horoscope de la nativité de cet homme. Le vol par conséquent, aussi bien que les autres vices, est fatalement déterminé par les Astres, parce que chez les gens vicieux la Mens, pour ainsi dire inoccupée, laisse agir le Spiritus selon les fantaisies