Page:Foa - Ludwig van Beethoven, 1841.djvu/35

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d’aplomb dans l’intérieur de cette pièce et en faisait ressortir toute la nudité ; trois choses en composaient l’ameublement : un piano, un violon, une chaise de paille ; le violon était accroché au mur, et l’enfant, à genoux sur la chaise pour s’exhausser et mettre ses petits bras à la portée des touches, semblait inspiré devant le piano.

Quand il eut fini son morceau, il s’écria, se croyant seul, et avec une gaieté que le marchand de musique ne lui avait jamais connue : — Maintenant, mon violon !

Mais comme il s’approchait de l’endroit où il était pour le décrocher, il aperçut M. Simrok et s’arrêta tout rouge.

— Vous m’avez enchanté, mon petit, il faut que je vous embrasse, lui dit M. Simrok l’embrassant effectivement ; d’où vient donc que vous n’êtes pas sorti avec vos parents ?

— C’est que je suis en pénitence, ré-