Page:Foa - Ludwig van Beethoven, 1841.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

en donner à son père. Le prince les accueillit l’un et l’autre avec la plus grande bonté ; puis montrant à Louis un très-beau piano disposé en vue de tous les assistants, il lui dit d’aller s’y mettre et de demander le morceau qu’il désirait jouer.

— Que Votre Excellence choisisse elle-même, dit M. Neefe prenant la parole, mon élève exécute aussi bien les études de Jean-Sébastien Bach, que les symphonies de Handel.

Pendant ce colloque, Ludwig, obéissant aux ordres du prince, s’approchait assez hardiment du piano, lorsque tout à coup il pâlit et recula.

Il venait d’apercevoir, debout contre l’instrument, plusieurs jeunes filles au milieu desquelles une, la plus grande, la plus belle, le regardait d’un air moqueur et impérieux à la fois ; il reconnut, dans cette belle jeune fille de treize ans, la petite