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Page:Folengo - Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, 1859.djvu/14

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qui appartiennent à la langue comique et facétieuse. On doit s’étonner que Philibert-Joseph Leroux n’ait pas mis à contribution cet ouvrage singulier dans son Dictionnaire comique, satyrique, critique, burlesque, libre et proverbial.

S’il nous est permis de hasarder une conjecture sur l’auteur de cette traduction, nous rappellerons que Gilles Robinot imprimait vers la même époque le Prélude poétique de Robert Angot, sieur de l’Esperonnière, et que ce poëte normand, qui s’inspirait à la fois des poëtes classiques de l’antiquité et des poëtes italiens, a mis dans ses poésies quelque chose de l’originalité de Merlin Coccaie, et surtout un grand nombre des expressions pittoresques qu’on remarque dans l’Histoire macaronique. On pourra, d’ailleurs, apprécier ce que vaut notre conjecture en lisant les Nouveaux Satires et exercices gaillards du temps, que le sieur de l’Esperonnière a publiés dans sa vieillesse, en 1657, dix ans après la mort de son premier éditeur, Gilles Robinot.

Nous avons réimprimé cette traduction en corrigeant le texte sur l’édition de 1606, qui n’est pas exempte de fautes grossières. Nous nous sommes borné à reproduire l’Histoire macaronique, qu’on peut regarder comme une des sources principales où Rabelais a puisé non-seulement bien des détails de son roman satirique, mais encore bien des inspirations de son génie. Quant à la Bataille des Mousches et des Fourmis, nous n’avons pas juge utile de l’admettre dans cette nouvelle édition, qui n’est pas destinée à réunir tous les ouvrages macaroni-