ont également scandalisé dans beaucoup de leurs écrits les publics non préparés. Cependant nous avons en France toute une autre littérature, saine, forte, vraie, moralisatrice. Les derniers romans de M. Paul Bourget, l’œuvre entier de M. Henry Bordeaux, celui de M. René Bazin, la plupart des livres d’Édouard Rod, une foule d’autres, moins célèbres, pourraient, s’ils étaient mieux connus à l’étranger, donner de notre littérature et de notre vie nationale une idée tout autre et infiniment plus exacte que celle qu’on a puisée dans des livres trop vantés et trop admirés. C’est à faire connaître ces œuvres que l’Action sociale de la femme a consacré son bulletin mensuel bibliographique[1].
Un voit assez que la signification sociale de l’œuvre d’art est quelque chose d’assez différent de sa valeur artistique. Et par conséquent une œuvre pourra être qualifiée du nom de pornographique selon le milieu auquel elle sera adressée. La pornographie, pour le sociologue, se trouve dans les effets sociaux et si trop souvent elle peut exister aussi dans les œuvres, lorsque les auteurs prennent visiblement un plaisir d’ordre sensuel aux images ou aux descriptions qu’ils tracent, lorsqu’ils ont pour but manifeste d’exciter les sens et d’allumer les passions, il se peut qu’elle ne se trouve que
- ↑ Chez Rialland, rue de la Bienfaisance, 1 franc par an.