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SUZANNE
Qu’est-ce que ça pouvait vous faire ?
SÉRAPHIN
Je n’osais pas, car le soir, comme je vous l’avais promis, j’avais été chez elle.
SUZANNE
Chez qui ?
SÉRAPHIN
Chez Anna.
SUZANNE
(radoucie)
Ah !
SÉRAPHIN
Oui, elle m’attendait si gentiment sans se douter de rien ; elle travaillait si courageusement à sa couture, sous sa petite lampe. Elle avait un petit nœud bleu dans ses cheveux, je me suis rappelé de ce que vous m’aviez dit dans l’après-midi. Et le petit est venu grimper sur mes genoux en faisant : Plek… naar de met, tirelirelirelire !… Je n’avais jamais vu ça aussi beau que ce soir-là. J’ai embrassé le gamin, j’ai embrassé Anna et je me suis dit que ma vie serait pour ces deux créatures que j’aimais.
SUZANNE
Ce que vous avez fait est très bien. Mais moi ? Le bruit que vous avez fait courir ?