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DES INJECTIONS IODÉES

pratiquées, du moins jusqu’à ce jour. Il n’est pas à dire cependant qu’elles ne pussent rendre de précieux services dans le traitement d’affections semblables d’autres organes glandulaires, tels que la glande maxillaire la glande lacrymale, les glandes testiculaires même.

Toutes les fistules du canal de Sténon, néanmoins, ne sont pas de nature à réclamer l’injection iodée. À ce point de vue, deux divisions doivent être établies : 1o celles dans lesquelles la partie du canal comprise entre la fistule et la bouche n’est pas obstruée, sont facilement combattues par des applications d’onguent vésicatoire, d’oxymellite de cuivre, d’onguent égyptiac, ou bien par les divers procédés de compression ou de cautérisation ; 2o celles où le canal est obstrué par des corps étrangers (aliments ou calculs) que l’on n’a pu extraire ou refouler, et dont la présence a été suivie de l’oblitération de la partie antérieure du conduit ; ces fistules, dis-je, sont ordinairement guéries par la création d’un canal artificiel entre la bouche et la fistule, résultat que l’on fait suivre de l’application de quelqu’un des procédés préconisés pour les circonstances ordinaires.

Seulement, parmi les fistules de la seconde catégorie, celles qui sont peu éloignées de la bouche permettent seules de rétablir assez facilement des communications artificielles, tandis qu’il n’en est plus de même lorsque les fistules siégent sur un point du canal situé loin de la cavité buccale.

C’est en pareil cas que, vu l’impuissance de tous les moyens connus pour obtenir l’oblitération du conduit