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DES INJECTIONS IODÉES

tion soit thérapeutique, il faut que l’inflammation reste dans des proportions modérées, qu’elle soit exsudative et non suppurative. Cette inflammation est essentiellement modificatrice de l’appareil vasculaire local, et par suite, des modifications se produisent aussi dans les éléments anatomiques qui sont le siège de la phlogose. C’est ainsi que se succèdent les phénomènes suivants : injection de la synoviale baignée par le topique liquide, exsudation de matière fibrino-albumineuse, et par suite diminution de la capacité de la synoviale par la formation de fausses membranes dans les diverticules les plus éloignés du centre du mouvement.

En outre, la synovie a pris une teinte rougeâtre ou brunâtre, la première due à l’exsudation de matière colorante du sang qui s’est opérée à travers les parois des vaisseaux congestionnés, et la deuxième résultant de son mélange avec la liqueur thérapeutique dont on fait usage. Mais cette couleur trouble de la synovie n’existe que pendant les premiers jours qui suivent l’opération : une nuance plus claire apparaît bientôt jusqu’à ce qu’enfin le liquide lubrifiant ait recouvré ses caractères physiologiques. Dans les diverticulums de la synoviale se forment des accolements des parois épaissies. L’état inflammatoire décroît insensiblement, et la séreuse, par l’effet d’une résorption progressive, revient à son état normal, sauf un peu de congestion qui persiste assez longtemps.

Telle est la marche de la phlogose lorsqu’elle reste dans des proportions modérées ; mais à côté de ces