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Page:Fontanes - Œuvres, tome 1.djvu/244

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ODE.


ODE

SUR LA DESTRUCTION

DU CHÂTEAU DE COLOMBE


Ô chûte ! ô perte irréparable !
J’entends gémir Colombe en deuil :
Tu tombes, Château vénérable
Qui de nos champs étais l’orgueil !
Lorsque, fier de son opulence,
Le mois qui nait sous la Balance
Des soleils hâte le déclin,
Lorsqu’au jour la nuit est égale,
Quittant sa robe rectorale,
Ici vivait le bon Rollin.

Dès l’aurore, en ces bois rustiques,
Il méditait en liberté,
Feuilletant des tomes antiques
Épars sans ordre à son côté ;
Près d’Homère, et non loin d’Horace,
Plutarque avait toujours sa place