Page:Fontanes - Œuvres, tome 1.djvu/245

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
118
ŒUVRES DE FONTANES.

Entre ses livres favoris,
Et sa laborieuse adresse
Des fleurs de Rome et de la Grèce
Formait le miel de ses écrits.

D’Asfeld et lui dans cette plaine,
Occupés de graves discours,
Cherchaient les rires où la Seine
Vers le couchant poursuit son cours ;
Là, du creux d’une étroite voie
Qui se recourbe et se reploie
Jusqu’à ces flots, d’îles semés,
Dans leur course ils venaient peut-être
Errer près du manoir champêtre
Dont mes dieux Lares sont charmés.

Sage Rollin ! dans ces prairies,
Sur ces bords que tu vins fouler,
Jusqu’à moi de tes mœurs chéries
Le parfum semble s’exhaler.
Je goûte aussi la solitude,
La paix du cœur, la douce étude,
Les vieux auteurs grecs et romains ;
Oh ! que ne puis-je, à la jeunesse,
Et du goût et de la sagesse
Enseigner aussi les chemins !