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ŒUVRES DE FONTANES.

Et même, si l’on croit les récits du vieil âge,
L’antique Œnomaüs, qui régna sur ces bords.
Revient, pour s’y venger, de l’empire des morts.
Il n’a point oublié quelle ruse ennemie
Lui ravit autrefois sa fille Hippodamie :
À Pélops son vainqueur il n’a point pardonné.
Tandis qu’Hippomédon, par sa fougue entrainé,
Du formidable autel court tenter le passage,
L’ombre d’Œnomaüs sort du fond du nuage,
Et lance au fier athlète un sinistre coup-d’œil :
Le neveu de Pélops sent fléchir son orgueil ;
Son fouet tombe, il pâlit, la peur glace ses veines,
L’ardeur de ses coursiers désobéit aux rênes,
Et gouverne au hasard leur guide effarouché.
Le spectre infatigable à leurs flancs attaché,
Plus prompt que l’ouragan, les poursuit et les presse,
Frappe deux fois leurs yeux de sa main vengeresse,
Les trouble et les aveugle, et bientôt, ô terreur !
Ô danger ! vers la borne a poussé leur fureur……


(La fin manque.)