« J’ai vu de près leurs cœurs : le mien peut les juger,
« Tous adorent la Grèce : et Démarate même,
« Ce héros à qui Sparte ôta le diadème,
« Démarate en secret forme des vœux pour vous.
« Oui, quel que soit leur rang, on les reverrait tous
« Préférez dans la Grèce une simple cabane
« À toutes les splendeurs du trône d’Échatane.
« Mais le temps fuit ; marchons vers le camp de Xerxès,
« Et moi-même je veux vous en ouvrir l’accès. »
Il dit : nous le suivons, il marche à notre tête…
il découvre le tombeau d’homère.
Seul il aborde enfin cette rive escarpée,
N’emportant avec lui qu’Homère et son épée.
Il bénit de la mer les secourables Dieux.
Les ondes s’apaisaient, il s’avance, et ses yeux
Se promènent au loin sur cette île sauvage :
Il ne voit que la mer, le ciel et le rivage,
Et n’entend pour tout bruit que le flot écumant
Qui se calme à regret et mugit sourdement.
Il cherche, il se demande avec inquiétude,
S’il est dans cette aride et morne solitude