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LE CORPS LÉGISLATIF


À SA MAJESTÉ


L’EMPEREUR ET ROI,


Le 23 août 1807.




Sire,


Le Corps législatif vient déposer aux pieds du trône de votre Majesté l’adresse de remerciement qu’il a votée d’une voix unanime, bien moins pour le conquérant que pour le pacificateur de l’Europe. Et qu’avez vous besoin qu’on célèbre la gloire de vos armes ? Les peuples, frappés d’admiration, avouent d’un commun accord que vous n’avez plus de rivaux dans les plus grands capitaines des siècles anciens et des siècles modernes. Un tel éloge serait donc aujourd’hui faible et vulgaire. Qu’on s’efforce de retracer dignement, s’il est possible, les merveilles de votre dernière campagne, et ces triomphes, d’abord si rapides, qui renversent une grande monarchie, et cette constance, plus héroïque encore, qui sait attendre et préparer le jour de la victoire, au milieu de tant d’obstacles qu’opposent les lieux, les saisons et les hommes ; qu’on nous montre ces soldats infatigables comme leur chef, cam-