Page:Fontenelle - Œuvres de Fontenelle, Tome III, 1825.djvu/17

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termes de cette suite ne diffèrent que très peu d’un quelconque d’entre eux au suivant, et toujours d’autant moins qu’ils sont plus éloignés de l’origine de la suite. On le verra par la seule inspection ; la voici : Je sous-entendrai toujours après ce + une grandeur inconnue, croissante et moindre que 1.

, etc.

D’où l’on voit qu’entre deux nombres qui sont contigus dans la suite des nombres naturels, il y a dans celle des racines carrées d’autres nombres intermédiaires, et qu’ils sont toujours en nombre d’autant plus grand, qu’ils sont plus éloignés de l’origine de leur suite. Donc, si l’on divise les couches concentriques du tourbillon selon l’ordre de leurs rayons 1, 2, 3, 4, etc., la différence de vitesse de deux couches contiguës, comme 1 et 2, 3 et 4, etc., sera d’autant moindre, que ces couches seront plus éloignées de l’origine de la suite, parce que chacune des deux vitesses contiguës aura été formée d’un plus grand nombre de vitesses intermédiaires, qui ne contribueront pas tant à la force du choc de la dernière. Or, ce choc est à considérer pour le frottement dont il s’agit ici. Donc, plus les couches sont éloignées de l’origine de leur suite, moins il y aura de frottement.

On pourrait trancher toute la question en un mot. Les rapports des carrés entre eux diminuent toujours, et ceux des racines aussi. Donc, etc.

41.Mais il faut prendre garde à la raison renversée qui se trouve ici. Les plus grandes vitesses répondront aux plus petits rayons, et au contraire : la suite des rayons a certainement son origine au centre du tour-