Page:Fontenelle - Œuvres de Fontenelle, Tome III, 1825.djvu/23

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première , et pour celui de la révolution de la seconde . Or, . Donc les temps des révolutions de deux planètes sont entre eux comme les racines carrées des cubes de leurs distances au soleil. Le temps de la révolution de Jupiter sera au temps de la révolution de la terre, comme la racine carrée de 125, cube de la distance de Jupiter au soleil, est à 1. Cette racine carrée de 126, est entre 11 et 12. Il est visible que nous voilà revenus comme dans l’article 32, à cette admirable règle de Kepler, un des grands chefs-d’œuvre de l’esprit humain.

55.Puisque la force centrifuge peut cesser, quoiqu’il restât encore un peu de vitesse (18), il paraît bien sûr que le tourbillon n’aura pas assez d’étendue pour pouvoir tomber dans ce cas là, autrement tout l’effet de la force expansive, dérivé de la centrifuge (47 et 48), serait perdu.

56.On peut même dire quelque chose de plus. Quoique deux forces composées des deux mêmes élémens, mais pris en différens degrés, soient en équilibre, il se peut néanmoins que l’une ait plus d’action que l’autre par rapport à un certain effet déterminé. Ainsi, s’il s’agit de résister aux attaques du dehors, indiquées dans l’article 48, une couche qui aura plus de vitesse aura plus d’avantage par rapport à cette résistance, qu’une autre couche en équilibre avec elle, et qui sera plus grande. Il y a beaucoup d’apparence que le Créateur aura posé pour dernière couche du tourbillon, celle où se trouvait la vitesse requise selon cette vue,