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solide n’admet aucun équilibre, et que la fluide en produit un, ce qui lui donne déjà un avantage infini sur l’autre.


SECTION IV.

Considération plus particulières du Tourbillon solaire.

31.Puisque (29), donc  ; donc les vitesses sont en raison renversée des racines carrées des rayons des couches sphériques concentriques.

32.Ces rayons sont les distances de chaque couche au centre qui est le soleil ; et si deux planètes sont dans deux couches différentes, leurs vitesses autour du soleil seront en raison renversée des racines carrées de leurs distances au soleil. C’est là la fameuse règle de Kepler, adoptée par tous les astronomes, et devenue loi fondamentale pour le ciel. Kepler ne connaissait que les vitesses des planètes autour du soleil, et leurs rapports entre elles ; et il n’en put conclure leurs distances au soleil que par des calculs effrayans, et qui n’étaient peut-être pas absolument sûrs.

33.Il est à remarquer que cette règle n’est exacte que pour les moyennes distances des planètes au soleil ; c’est-à-dire, qu’elle ne le serait dans tout leur cours, qu’en cas qu’elles se mussent dans des cercles parfaits : or, c’est là précisément le cas où nous sommes ici.

34.Voilà donc la circulation fluide du tourbillon établie, non plus sur de simples raisonnemens géométriques, mais sur un fait bien avéré, sur les distances moyennes de toutes les six planètes au soleil, et tout