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Page:Fontenelle - Œuvres de Fontenelle, Tome III, 1825.djvu/37

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qu’on puisse faire dans un vaisseau, et les plus opposés à la route, n’y nuisent point.

90.Rien n’empêche que le petit tourbillon ne porte à son centre un globe solide qui y sera immobile, comme nous avons toujours supposé jusqu’à présent que l’était le soleil au centre de notre tourbillon. Seulement il faut considérer que ce globe solide, qui ne contribue rien à la force expansive du tourbillon, et tient la place d’une matière éthérée qui y eut contribué, affaiblit donc le tourbillon à cet égard, et d’autant plus qu’il est gros, et par conséquent qu’il faut que ce petit tourbillon en ait d’autant plus de matière éthérée, ou soit plus grand.

91.Rien n’empêche non plus que le petit tourbillon n’ait partout ailleurs qu’à son centre un globe solide ; et il donnera à ce globe son mouvement de circulation. Le petit tourbillon est parfaitement, à cet égard, de la même condition que le grand. C’est ainsi que la lune, renfermée dans le tourbillon de la terre, circule autour d’elle. La lune est appelée satellite de la terre.

92.Un petit tourbillon peut même avoir plusieurs satellites qui circulent autour du globe central, ou de la planète principale. Le tourbillon de Jupiter en a quatre, et celui de Saturne cinq.

93.C’est par les satellites que l’on juge sûrement que les planètes qui en ont, ont aussi un tourbillon particulier : un seul satellite suffira pour cette preuve ; mais pour savoir si les satellites suivent dans leur circulation autour de leurs planètes principales les mêmes lois que les planètes principales dans leur circulation autour du soleil, dont elles sont véritablement satellites, il en faut plus d’un. Ainsi, il n’y a que ceux de Jupiter et de Saturne