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Page:Fontenelle - Œuvres de Fontenelle, Tome III, 1825.djvu/64

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ses demi-diamètres (95), et que l’atmosphère de Jupiter n’est élevée au-dessus du centre de sa planète que de 2 de ses demi-diamètres (152). Donc, l’atmosphère de la terre est beaucoup plus grosse, par rapport à la terre, que celle de Jupiter ne l’est par rapport à Jupiter. Cependant, nous observons sur la surface de Jupiter des changemens beaucoup plus grands que ceux qu’on pourrait observer sur la surface de la terre vue de Jupiter. Il y a tout lieu de croire que l’atmosphère de Jupiter participe à ces changemens, et peut-être même en est la cause en partie ; que par conséquent elle est plus agitée à proportion que la nôtre, ou que cette atmosphère doit ne rencontrer que plus loin ou plus haut la tranquille matière éthérée. Mais ce sont là des conjectures auxquelles on répondrait par d’autres conjectures : ce serait du pur physique ; et il vaut mieux s’en tenir à ce qui est plus géométrique et moins incertain.

155.Le soleil a aussi une atmosphère, et l’on trouvera, par les principes posés ici, que la vitesse de la rotation de sa surface est à celle de la circulation fluide comme 1 est à 200 : d’où il suit que les vitesses des circulations fluides, correspondantes à celles des circulations solides, ou aux nombres naturels, seront , , , etc. À l’occasion de ces grands nombres, nous pouvons rendre générale la résolution du problème présent : x représentant successivement tous les nombres naturels et la suite des vitesses croissantes de la circulation solide, la suite des vitesses décroissantes de la fluide sera représentée par , a étant une gran-