Page:Fontenelle - Œuvres de Fontenelle, Tome III, 1825.djvu/7

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tient au mouvement en général, et le second la vitesse appliquée à un mouvement circulaire.

14.Si l’on avait égard à la masse ou à la grandeur m du corps circulant, il faudrait poser  ; ce qui est nécessaire quand on compare les forces centrifuges de deux corps inégaux.

15.Si les vitesses de deux corps égaux circulans sont inégales, et les cercles qu’ils décrivent égaux, celui qui a la plus grande vitesse a la plus grande force centrifuge, et d’autant plus grande, que le carré de cette vitesse est plus grand que celui de l’autre.

16.Si les deux corps ont des vitesses égales, celui qui décrit le plus petit cercle, a la plus grande force centrifuge.

17.La force centrifuge ne peut jamais devenir infiniment grande, car il faudrait pour cela que le cercle devînt infiniment petit, auquel cas il ne serait plus cercle, et ne pourrait plus être parcouru.

18.La force centrifuge peut devenir infiniment petite, même sans que la vitesse le devienne ; car elle dépend, non de la vitesse, mais du carré de cette vitesse. Or, on sait, par la théorie de l’infini, que le carré d’une grandeur décroissante peut devenir infiniment petit avant que cette grandeur le devienne, ce qui fait que la force centrifuge peut cesser, quoiqu’il reste quelque peu de vitesse.