Page:Fontenelle - Entretiens sur la pluralité des mondes, Leroy, 1820.djvu/148

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SIXIEME SOIR.


Nouvelles pensées qui confirment celles des Entretiens précédens. Dernières découvertes qui ont été faites dans le Ciel.


Il y avoit longtemps que nous ne parlions plus des mondes, Madame L.M.D.G. et moi, et nous commencions même à oublier que nous en eussions jamais parlé, lorsque j’allai un jour chez elle, et y entrai justement comme deux hommes d’esprit et assez connus dans le monde en sortaient. Vous voyez bien, me dit-elle aussitôt qu’elle me vit, quelle visite je viens de recevoir ; je vous avouerai qu’elle m’a laissée avec quelque soupçon que vous pourriez bien m’avoir gâté l’esprit. Je serois bien glorieux, lui répondis je, d’avoir eu tant de pouvoir sur vous, je ne crois pas qu’on pût rien entreprendre de plus difficile. Je crains pourtant que vous ne l’ayez fait, reprit-elle. Je ne sais comment la conversation s’est tournée sur les mondes, avec ces deux hommes qui viennent de sortir ; peut-être ont-ils amené ce discours