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ARTISTES SICILIENS MODERNES.

avoir étudié les ouvrages des Vénitiens, il retourna en Sicile, où il obtint de grands succès. On vante son tableau de la Piscine miraculeuse à San-Cosmo de’ Medici, et celui des deux fondateurs de la ville de Messine, dans le palais sénatorial. Cet artiste estimable, loin de porter envie aux succès de Barbalunga, qui, à Messine, fit préférer le style de l’école bolonaise à celui de l’école vénitienne, avait coutume de nommer son rival le Carrache de la Sicile.

Roderigo ou Rodriguez (Giovanni-Bernardino), peintre et sculpteur sicilien, surnommé, pour la régularité de ses mœurs, il Pittore santo, mort en 1665, vint à Naples, à l’âge de douze ans, chez son oncle Luigi Roderigo, et parvint, au bout de quelques années, à l’aider dans ses travaux. On cite de lui quelques sujets tirés des actions de la Vierge. Il entra dans l’école du Dominiquin, appelé à Naples en 1629. Docile aux avis d’un aussi grand maître, Giovanni-Bernardino mérita d’obtenir des succès. On a de lui des peintures à l’huile et à fresque.

Giordano (Stefano), de Messine, pratiqua les maximes suivies par les Riccio, et l’on cite avec éloge de cet artiste la Cène peinte en 1541, dans le monastère de Saint-Grégoire. Le style de Giordano dans cet ouvrage tient beaucoup de celui de Polydore.

On a lieu de présumer qu’il est le même que Jordan (Esteban), peintre sculpteur et architecte,