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Toutefois le souvenir de l’antique sanctuaire était appelé, comme celui de tant d’autres, à disparaître de la mémoire du peuple, lorsqu’un recteur du Teil, enfant de la paroisse, entreprit son rétablissement en 1481.

Ce recteur, nommé Jehan Ogier, après avoir relevé entièrement la dévote chapelle, voulut encore en assurer l’existence pour l’avenir, en lui léguant une bonne part de ses biens patrimoniaux[1].

    de Beauvais, dit Marteville, a 4 mètres de hauteur. Elle a été diminuée lors de sa restauration en 1895.

  1. Missire Jehan Ogier est actuellement le plus ancien recteur connu du Teil.
    Il dut, lors de la reconstruction de la chapelle, conserver quelques morceaux d’un édifice antérieur, qu’il adapta plus ou moins avec le style ogival ; du moins tel était l’avis de M. Guillotin de Corson.
    La paroisse du Teil dont il nous faut ici dire un mot, doit, suivant l’abbé Deric (Hist. de Bret., I 422), son existence à saint Armel † vers 552. Ce saint religieux osa le premier s’avancer à travers l’immense forêt qui couvrait tout le pays jusqu’au Teil et y prêcher, vers 530, la religion du divin Crucifié.
    Environ un siècle plus tard, saint Mainbeuf, évêque d’Angers de 606-†654, acheva la conversion des habitants et baptisa les derniers païens.
    Dans la forêt du Teil (ouest) existe un Menhir en schiste rouge, dit Pierre de Rumfort, aspecté au nord et au sud, haut de 3 mètres. Dans les environs on voit plusieurs autres pierres renversées, dont une semble un polissoir.
    Depuis le milieu du IXe siècle le Teil fait partie de la