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malheur de s’affilier à la fameuse bande joyeuse, dite « Calerva læta », et d’embrasser sans discernement toutes les idées nouvelles politiques et religieuses.

Il les propagea avec enthousiasme et ne parla plus en chaire que de la « sainte liberté et de la régénération française ». L’ardeur qu’il déploya le rendit populaire et lui valut d’être élu maire et juge municipal. Malheureusement il jura dès le 28 novembre 1790.

Frappé de censures par l’évêque légitime Mgr de Girac, pour ce dernier acte, il entra en pleine révolte, adhéra au schismatique le Coz, évêque intrus, et fut de ce fait excommunié[1].

Il n’en fit pas moins bonne contenance, et, fort de l’appui du pouvoir civil dont il était devenu l’un des représentants, il entraîna dans le schisme la majorité de ses anciens paroissiens.

On peut croire que les événements le poussèrent au delà des limites prévues ; toujours est-il que le 9 décembre 1792 il chanta la messe et bénit un bonnet rouge qui fut placé sur l’église, qu’il livra les vases et ornements sacrés le 30 dé-

  1. Le 30 mars 1769 on trouva dans le trésor de l’église une somme de 400 livres 4 sous.
    En 1790 : 869 liv. 3 sous 6 don.