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Pendant ce temps ils le piquaient par tout le corps avec leurs baïonnettes en sorte qu’il était inondé de sang. Enfin ils l’obligèrent à se lever et le poussèrent au milieu du chemin pour servir de cible à l’on des soldats qui lui lira un coup de fusil dans le front.

Le pauvre infortuné porta la main droite sur la blessure et tomba à la renverse. Ses meurtriers, craignant qu’il ne survécût, lui tirèrent, dit-on, six autres coups de fusil, jugés tous mortels par les chirurgiens.

Ainsi finit ce prêtre, mis à mort, d’une manière si imprévue et si tragique, par la main de ses propres amis[1].

  1. Louis-Julien Chaplain, curé, embrassa toutes les idées nouvelles et les propagea avec un zèle extraordinaire. Il jura le 16 janvier 1791 et fut élu curé constitutionnel de Gennes-sur-Seiche.
    M. Delaune alla lui-même le présenter à la municipalité mai
    Trois discours, d’un style ampoulé dans le goût de l’époque, furent prononcés en cette circonstance ; le premier par le recteur-jureur du Teil, le deuxième par son ex-vicaire et le troisième par le maire.
    On y vanta beaucoup les vieux romains, maison oublia, comme de juste, de dire qu’ils étaient marchands d’esclaves. Les habitants de Gennes goûtèrent en général assez peu cet étalage de fausse science.
    Prosper-Marie Joseph Régnier, curé à Saint-Brice-en-Coglès, jura en 1791, fut élu cure constitutionnel de Saint-Brice,