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placées de nos jours par une ligne de chemin de fer, s’élevait autrefois un modeste sanctuaire, « but de nombreux et fréquents pèlerinages », dédié à la sainte Mère de Dieu.

Ce sanctuaire, « l’un des plus anciens et des

    son enceinte, enfin une chaussée de pierres, solidement construite, retenait les eaux dans la partie haute des douves et servait à établir une communication entre la vile et le Donjon de la Motte, résidence du seigneur châtelain.
    Cette ville était le siège d’une haute justice s’étendant sur les paroisses du Teil, Saint-Pierre et Saint-Martin de Janzé, Bois-Trudan, Piré, Essé, Arbrissel et Coësmes. Elle renfermait un auditoire, ou tribunal, une geôle ou prison, une cohue ou halle, et différents bureaux de coutume, d’amortissement et de quelques autres droits, même de francs-fiefs, [une ligne effacée]
    De cette haute justice relevaient les juridictions de Sucé, Bois-Rouvray, Plessix-Beaume, Bois-Taillé, Lasse-Jambe, le Loroux, la Trousselière et plusieurs autres ; mais elle relevait elle-même « par contredit, » c’est-à-dire en appel, de celle de Châteaubriant.
    La cour se composait d’un Sénéchal (juge), d’un Alloué, d’un Procureur-Fiscal, de greffiers, sergents, huissiers, procureurs, avocats et notaires, au nombre de 15 en 1714. (En 1776, Me René-Joseph Ducrest de la Guiherais était procureur général au siège de Rougé-au-Teil.)
    En outre du droit de haute justice, le seigneur châtelain du Teil jouissait de celui de tenir marché tous les lundis, (en 1770, le vendredi), plusieurs foires chaque année et ses plaids généraux dans sa ville.
    Cette châtellenie, dont celle de la Rigaudière semble avoir été distraite vers le XIIIe siècle, diminuée au XVe par l’union