Page:Formey - Mélanges philosophiques, Tome 2, 1754.djvu/462

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

les vérités révélées et contre les voies de Dieu qui nous y font décrites ; laissons-les affirmer que ces idées font destituées de toute vraisemblance ; convenons même avec eux qu'on peut former là-dessus des difficultés qu'aucun homme n’est capable de résoudre. Que s'ensuit-il de là ? Rien autre chose sinon qu'il y a dans la Révélation des mystères tout comme dans la nature, et qu’ainsi elles ont toutes deux le même Auteur, dont les voies font impossibles à sonder. Tout ce que nous découvrons dans la nature est digne de la souveraine perfection de son Auteur ; pourquoi en serait-il autrement du reste, uniquement parce que nous ne le comprenons pas ? Quel orgueil insupportable ne témoignerions-nous pas en jugeant ainsi ? Tout ce que nous découvrons dans la Révélation est bon, saint et juste ; en serait-il autrement de ce qu’il ne nous est pas encore permis de connaître ? Nous devons donc toujours être persuadés de la bonté des œuvres de Dieu, quelques contraires que puissent être les apparences.

Préservons-nous sérieusement