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que parlez-vous alors d’irréparable ! quand le supplicié va droit au Ciel prendre une place entourée d’éternelles auréoles, sous les sourires de la sainte Vierge et de son fils ?

En songeant trop à la terre, vous voyez bien que vous oubliez le Ciel, et que vous lui faites en quelque sorte injure !

Terminons par ceci :

Non ! pas d’abolition encore de la peine de mort en matière civile ; alliée à l’usage actuel des chemins de fer, ce serait le crime en permanence ; nous dirons plus : c’est que nous ne la pressentons guère possible que lorsque Dieu nous enverra ici-bas, de sa main puissante et sainte, le creuset épurateur de la régénération humaine.

Alors la guillotine, ou tout autre instrument de supplice qui arrête la vie, pourra tomber en poussière sous le souffle divin !

Xavier FORNERET.



20 juin 1851.