Page:Forneret - Lettre à M. Victor Hugo, 1851.djvu/4

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


(GRATIS.)


RÉFLEXIONS

SUR

la Peine de Mort.




Rien n’empoisonne la société comme un bon pain de prison.
(Sans Titre.)


La condamnation par la cour d’assises de la Seine, de M. Charles Hugo, fils du grand poète, à six mois de prison et cinq cents francs d’amende, a ravivé, dans les esprits qui pensent et qui sentent, la question toujours si grave et si haute de l’abolition de la peine de mort.

Cette condamnation, quelque sévère qu’on puisse la trouver, a-t-elle fait faire un pas en avant à la résolution de la question pour ? nous ne le croyons en aucune manière, malgré cette pétition qui est née de ces jours derniers, dont nous admettons et apprécions les termes, excepté pourtant ceux-ci, qu’on ne peut évidemment empêcher de blâmer vivement, en raison de ce qu’ils ne sont pas mesurés, parce qu’ils ne sont pas réfléchis.

En effet, nous lisons :

« Considérant que la peine de mort a été de tout temps le signe de la barbarie, et qu’elle a été condamnée par tous les hommes de cœur, etc. »