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Page:Forneret - Vapeurs, ni vers, ni prose, 1838.djvu/86

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C’est l’enfant qui se roule et qui est tout en pleurs,
C’est la misère en cris, — c’est la richesse en fleurs.
C’est la terre qui tremble et la foudre qui tonne,
Puis le calme du soir, au doux bruit qui résonne ;
C’est un choc qui renverse en tuant de frayeur,
Puis un pauvre qui donne, — ou le soupir qui meurt.
C’est un maître qui gronde, — un amant qui caresse ;
C’est la mort, désespoir, deuil, bonheur, allégresse.
C’est la brebis qui bêle en léchant son agneau,
Puis la brise aux parfums, ou le vent dans l’ormeau. —
Bien sûr elle a deux cœurs : l’un qui vit et palpite ;
L’autre, frappé, battu, qui dans un coin habite.

On pense que son pied ne la soutiendra pas,
Tant il se perd au sol, ne marquant point de pas.