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les mystères de montréal

cotte qui, n’ayant pas entendu, continue dans le corridor.

Le petit homme était très excité. Il regarda si on l’observait ; le détective avait le dos tourné, les voyageurs ne s’en occupaient point.

Alors il se laissa tomber sur un divan et plongea sa tête dans ses mains. Il ne resta pas longtemps dans cette position, il se leva, ses yeux lançaient des éclairs. Il alla trouver l’employé qui avait dit : « Bonjour, capitaine Turcotte ! »

— Quel est cet homme qui vient d’entrer, celui que vous avez salué ? lui demanda-t-il.

— C’est le capitaine Turcotte, Paul Turcotte, du Marie-Céleste.

— Le connaissez-vous très bien ?

— Je le connais comme cela.

— Et savez-vous ce qu’il fait ?

— Mais, monsieur, il est capitaine du navire le Marie-Céleste.

— Oui… mais… mais… encore… ?

Carvalho de Topez parlait comme un homme qui veut tout savoir sans rien demander. L’employé ne devinait pas sa pensée.

— Le capitaine Turcotte, répondit-il encore une fois, est capitaine d’un brick qui s’appelle le Marie-Céleste. Il vient ici rencontrer ses armateurs.

— Ah bon, et le Marie-Céleste est dans le port ?

— Aujourd’hui il y est encore.

— Il va donc partir bientôt ?