Aller au contenu

Page:Fortier - Les mystères de Montréal, 1893.djvu/281

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
281
les mystères de montréal

tingages d’un mouvement alerte. C’était le capitaine Buscapié.

Il était excité et demanda à son associé, en lui serrant la main sans lui dire bonsoir.

— Où sont-ils tous ?

— Sept dorment ; voilà les autres, répondit Matson.

— Et la femme ?

— Dans sa cabine…

— Le narcotique ?

— Il a agi…

— C’est bien, agissons nous aussi.

Buscapié poussa un cri de rage quand madame Alvirez à demi évanouie fut amenée sur le pont. Il venait de reconnaître en elle une autre femme que celle qu’il espérait revoir.

Il fit un pas vers Matson et lui cria en le menaçant de la crosse de son revolver !

— Tu t’es trompé, misérable ! ce n’est pas elle !…

Matson recula en faisant un geste de défense.

— Comment ? pas elle ? demanda-t-il.

— Non ! Non !

— Vous m’avez dit, capitaine Buscapié : « Quelque soient les circonstances, il me faut cette femme qui est à bord du Marie-Céleste. Vous l’avez…

— Oui… oui, je l’ai, mais je la prenais pour une autre.

— Ah !

— Ah oui, c’est toujours comme cela…