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les mystères de montréal

nopal guérissent la toux et les autres affections des poumons et que l’écorce du quinquina combat efficacement les fièvres, il avait reçu en naissant un don cher à tout médecin : celui d’inspirer la confiance à ses patients.

Comme les chefs de la tribu, il avait la tête entourée de plumes rouges, blanches, noires et jaunes. En outre il traînait avec lui un carquois dans lequel il mettait ses remèdes qui consistaient en racinages.

Ce ne fut qu’avec le plus grand respect qu’il examina la blessure du sauveteur d’Irisko et qu’il y appliqua une feuille.

Ce pansement fait il adressa une invocation à des êtres imaginaires et assura au patient qu’avant cinq jours il serait parfaitement rétabli.

Fut-ce pour cela que le malheureux blessé gémit sur sa couche pendant trois semaines, à se demander si la gangrène se mettrait oui ou non dans sa plaie, qui ne se fermait pas.

Enfin un matin il se sentit la force de marcher et de sortir respirer l’air bienfaisant de la plaine.

Ce fut un jour de réjouissance universelle pour la tribu.

Le Canadien fut témoin du jeu favori des Outeiros. C’est un jeu extrêmement dangereux qui laisse souvent après lui de nombreuses victimes. Il consiste à lancer un cheval au galop et à l’arrêter en le saisissant par la gueule ou la crinière.

Les Outeiros sont très habiles à ce genre d’exercice