Aller au contenu

Page:Fortier - Les mystères de Montréal, 1893.djvu/364

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
364
les mystères de montréal

inanimé et le sang coulait à flot par une blessure à l’épaule.

. . . . . . . . . . . . . . .

Quand le Canadien revint à lui, il était couché dans une grande tente. Un sauvage encore jeune pleurait à son chevet et un vieillard se promenait non loin.

— Irisko ! murmura-t-il faiblement.

— Pardonne au coupables Outeiros, lui répondit le jeune sauvage : ils ne te connaissaient pas… Sois désormais le bienvenu sous ces tentes… Tu seras traité comme notre meilleur ami.

Le vieillard s’avançant vers la couche du blessé lui dit à son tour.

— L’ingratitude n’a jamais trouvé de place dans le cœur d’Irisko ni dans celui de son père Olitara. Tu m’as rendu mon fils, que je croyais perdu pour toujours, et tu as ramené la joie dans la nation des Outeiros. Nos guerriers ne te croyaient pas, sois en certain.

Le vieillard parlait avec émotion et s’efforçait de faire oublier à l’étranger la manière dont il avait été reçu.

Il fit venir le guérisseur de la tribu pour panser la blessure.

C’était un petit vieux rabougri, qu’on avait en haute estime. Il se retirait souvent dans la forêt pour s’entretenir avec les esprits. Il connaissait les propriétés qu’ont les feuilles et les racines de chaque arbre en particulier. Ainsi il savait que les feuilles de